Vous connaissez bien les contes traditionnels ? Vous êtes donc susceptibles d’atteindre plus vite le cœur de votre Être. N’ayez pas peur de vivre une expérience spirituelle en retrouvant votre âme d’enfant !
Suivez le guide…
Le jeu de piste initiatique commence au détour de chaque mot, de chaque symbole. L’intuition s’en empare comme d’un fil d’Ariane, et le tire jusqu’au bout du ressenti. Laissez-vous inviter à la poursuite d’une enquête vers vos profondeurs, à l’affût du sens caché de textes réputés anodins. Le non-dit des Sept corbeaux touche l’âme, et met en route. Curiosité et tentation vous poussent à interroger vos tréfonds scellés dans le cabinet secret de La Barbe-bleue.
En prenant plaisir à risquer le conte du dedans, le lecteur percevra par lui-même ses zones d’ombre. Il sera amené à identifier ses mécanismes pour comprendre la nécessité de les déjouer. L’alternative du Chat botté -mourir ou se transformer-, oblige chacun à lâcher prise dans l’humilité. Sur ce chemin de conscience éveillée, L’oiseau d’or amène à grandir vrai.
Le regard que nous portons sur nous-même et sur les contes se métamorphose : vivre au lieu d’exister. Les leçons de vie s’interpénètrent avec les éléments récurrents des douze textes étudiés. Les enlacements de nos prises de conscience nous élèvent vers la spirale d’énergie de la Connaissance.
Extrait de " La Belle au Bois dormant "
" Le Roi, pour tâcher d’éviter le malheur annoncé
par la vieille, fit publier aussitôt un Edit, par lequel il défendait à toutes
personnes de filer au fuseau, ni d’avoir des fuseaux chez soi sur peine de la
vie.
Au
bout de quinze ou seize ans, le Roi et la Reine étant allés à une de leurs
Maisons de plaisance, il arriva que la jeune Princesse, courant un jour dans le
Château, et montant de chambre en chambre, alla jusqu’au haut d’un Donjon, dans
un petit galetas, où une bonne Vieille était seule à filer sa quenouille. Cette
bonne femme n’avait point ouï parler des défenses que le Roi avait faites de
filer au fuseau. « Que faites-vous là, ma bonne femme ? dit la Princesse.- Je
file, ma belle enfant, lui répondit la vieille qui ne la connaissait pas.- Ha !
que cela est joli, reprit la Princesse, comment faites-vous ? Donnez-moi que je
voie si j’en ferais bien autant. » Elle
n’eut pas plutôt pris le fuseau, que comme elle était fort vive, un peu
étourdie, et que d’ailleurs l’Arrêt des Fées l’ordonnait ainsi, elle s’en perça
la main, et tomba évanouie. "
Notre mental, représenté par le roi, panique. Pour
éviter le malheur, il interdit le filage…du destin. Une loi dictée par la peur
est aussi funeste que son objet. Elle nous empêche de vivre une partie de la
trame de notre existence. La vie et la mort sont intimement liées, si nous les
séparons dans notre esprit, nous perdons le sens de notre cheminement.
"
Au bout de quinze ou seize ans ",
l’arcane 15 du tarot, le Diable, représente la chute de l’esprit, la dualité,
la tentation, les forces de désintégration. L’arcane 16, la Maison Dieu,
symbolise le coup d’arrêt du destin, il frappe… et seul l’Esprit peut désormais
ouvrir le chemin, non plus matériel mais spirituel. […]
La princesse reste à l’intérieur du château. Elle court
de chambre en chambre, lieux de naissance et de mort. Elle monte jusqu’à la
plus haute, aspirée par le besoin de grandir. Le donjon, tour centrale, figure
l’isolement, la solitude. La transformation s’effectue par un recentrage dans
le secret.
L’ignorance de la vieille et l’innocence de la
princesse stigmatisent les dangers que rencontre tout aspirant ou disciple à
ses débuts. Après ce passage obligatoire de l’inconscience à la conscience,
plus rien ne sera jamais comme avant. Nous ne pourrons plus faire marche
arrière. Le pas que nous franchissons au-dedans de nous, à ce moment-là, est
une amorce d’éveil. Il s’accompagne très souvent de véritables insomnies,
étrangement, sans fatigue supplémentaire !